Sylvie Abélanet

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Inspiré du poème tragique de Milton, le travail de Sylvie Abélanet en a vivifié la profondeur, le souffle et le lyrisme. Même si la fidélité au texte n'est pas toujours absolue. Ainsi, Milton propose une vision décalée de la fatale désobéissance. Sylvie Abélanet a préféré une confrontation immédiate, dans cette grotte de verdure, foisonnante de fleurs et d'animaux, symboles pour elle de la force de la vie, capables de revivre ou de se multiplier après un désastre. Christine Moissinac sylvie abelanet Dieu, insatisfait de son Paradis, créa Sylvie Abélanet pour mettre Le paradis en morceaux (12 eaux-fortes assemblées en une grande composition de 3 x 3 m). « Il interrogea du regard Sylvie qui lui montra le petit animal insignifiant qui se trouvait entre eux. Un affreux lézard aux pattes crochues, qui ne pouvait inspirer que dégoût et crainte. Adam et Ève se fuyaient du regard, ils se tournaient honteusement le dos, car si leurs mains se cherchaient, c'était pour céder à la tentation. Le mal, déjà, s'était emparé du coeur des humains et le lézard s'en réjouissait ! Il déroulait et enroulait sa langue fourchue avec la rapidité de l'éclair. Il guettait ce fruit défendu qui passait de main en main. » Jean-Marie Martin, prêtre de l'Oratoire